Carole Dorion, 57 ans, et Joeanny Masson, 51 ans, sont deux citoyennes de St-Roch qui ont à coeur le développement harmonieux du quartier, mais qui n’en n’oublient pas pour autant leur épanouissement personnel.
par Gilles Simard
Ainsi Joeanny, qui aura connu une vie extraordinairement difficile, travaille maintenant très fort à son rétablissement physique et mental. Ancienne prostituée et ex-toxicomane, cette mère de deux enfants a failli maintes fois laisser sa peau dans les ruelles sombres et les bars glauques du centre-ville. Une descente aux enfers qui l’a jetée dans les bas-fonds de la déchéance et qui l’a menée aux portes du suicide.
Sauf que, à un moment donné, elle en a eu assez. Grâce à ses propres efforts et à ceux des intervenant-es de Pech et du PIPQ (où elle est impliquée dans le projet Lune), elle a pu doucement remonter la longue pente.
Sobre depuis quelques années et très impliquée socialement, Joeanny entend bien demeurer active tout en ayant à coeur de réaliser ses propres rêves. En plus de faire profiter aux autres (par des conférences) de son expérience de vie hors du commun, elle aimerait bien pouvoir compter sur un coach qui l’aiderait à améliorer sa condition physique.
« J’ai beau avoir connu de grandes souffrances, conclut la femme aux yeux bleus grands comme des lacs, je demeure une femme humaine, humanitaire, une utopiste et une grande amoureuse de la vie et des gens!»
Quant à Carole Dorion, 57 ans, elle a passablement bourlingué au travers de la faune pas toujours recommandable des bars et des junks de Québec. Très sociable et bonne vivante, Carole, qui a connu elle aussi une enfance perturbée et fort mouvementée, se dit chanceuse de ne pas avoir fait de prison: «Mais, dit-elle, c’était comme ça à cette époque-là, il fallait juste apprendre à survivre, au jour le jour, dans la jungle…»
Aujourd’hui, Carole est très engagée socialement et son implication envers autrui passe, entre autres, par l’Engrenage, une coalition d’organismes envers laquelle elle ne tarit pas d’éloges. «J’aime beaucoup l’approche respectueuse de l’Engrenage et je crois bien qu’on va finir par arriver à quelque chose dans cette partie de la Basse-ville.»
Enfin, Carole est reconnue pour son dynamisme et son altruisme et n’hésite pas à apporter son soutien aux gens de son entourage. «Moi, dit-elle modestement, quand les gens autour de moi sont heureux, eh bien, je suis heureuse. C’est pas plus compliqué que ça!» Carole et Joeanny, vraiment, deux modèles positifs d’implication sociale et la preuve vivante que le «rétablissement» est possible pour tout le monde!
Chapeau, mesdames !
Félicitations les filles, continuez votre beau travail, aider les autres constitue à se faire plaisir à soi et c’est très bénéfiques. Bonjour a Carole ma cousine que malheureusement je n’ai pas vu depuis très longtemps.