Par Nathalie Côté
Le 31 août dernier avait lieu une manifestation pour revendiquer la gratuité du transport en commun à Québec. Quelle belle marche que ce rassemblement de quelques 150 militants et militantes de Québec! Animée par quatre fanfares, la marche est partie de la bibliothèque Gabrielle-Roy pour se rendre devant l’Hôtel de ville de Québec pour faire entendre ses revendications.
Le collectif Subvercité, qui a mis en œuvre cette campagne pour améliorer nos milieux de vie, a quelque chose d’avant-gardiste dans une ville comme Québec encore dans la vieille mentalité du tout-à-l’auto. Les arguments pour la gratuité? Une meilleure mobilité des citoyens : « puisque le transport en commun profite surtout aux sans-emplois, aux gens au statut précaire et au bas salaire, aux étudiants ou aux ainé-e-s, toute tarification constitue un frein à l’utilisation du service public. » Pour le collectif, le transport en commun n’est pas un privilège, c’est un droit.
Utopiste cette revendication? Pas tant que ça. Selon Subvercité : « la gratuité du transport en commun progresse sur la Rive-Sud de Montréal. Après Chambly, Richelieu et Carignan, qui ont ouvert la voie il y a deux ans, suivis par Sainte-Julie au début de l’année, c’est maintenant au tour de Candiac, La Prairie et Saint-Philippe d’offrir le transport en commun gratuit pour les trajets locaux sur leur territoire. »
Le transport en commun gratuit pour tous diminuerait la quantité de voitures en ville et la pollution, améliorant la qualité de l’air : « C’est une politique qui commence à faire son nid en Europe et en Amérique et qui permettrait de doubler la part du transport en commun d’ici 2023, l’un des objectifs du Plan de mobilité durable adopté par la Ville de Québec », affirme Catherine Lefrançois, porte-parole de la manifestation.