Par Marc Boutin
Une soirée de consultation sur l’avenir du Centre Durocher a enfin eu lieu le 24 septembre dernier. Une quarantaine de personnes étaient sur place au centre Edouard-Lavergne et toutes celles qui se sont présentées au micro, sauf une, ont manifesté leur désaccord quant à une démolition éventuelle de l’édifice.
Il s’agissait de la première occasion pour le grand public de donner son opinion sur : comment voyez-vous l’avenir du Centre Durocher situé rue Carillon ? Depuis plus de cinq ans, des discussions se déroulent à huis-clos sur l’avenir de ce centre communautaire entre la Ville et la direction même du Centre. Sans consulter les principaux intéressés, on en est venu à la conclusion qu’il devait être démoli vu la présence d’amiante dans les murs et du prix élevé d’une rénovation.
1- qu’il existe plusieurs emplacements dans Saint-Sauveur mieux adaptés à la construction de logement sociaux que le terrain du Centre Durocher (comme le terrain de l’église Saint-Joseph, le stationnement coin Carillon et Saint-Vallier qui appartient à la Ville).
2- que la question de l’amiante n’était qu’un prétexte pour démolir, la Ville étant bien au courant que l’amiante ne nuisait à personne, puisque la Ville laissait encore et depuis toujours les enfants du CPE et d’autres groupes passer leurs journées à l’intérieur du centre
3- que le patrimoine immobilier à vocation publique de Saint-Sauveur n’était pas respecté (églises Saint-Joseph et N.D.-de-Grâce, centre Durocher) comme il est respecté ailleurs
4- que le quartier n’a aucune succursale de la bibliothèque municipale alors que Limoilou en a déjà trois et que le Centre Durocher serait un endroit idéal pour en abriter une
5- que le Centre Durocher avec sa tour d’architecture Art Déco a une valeur patrimoniale évidente
6- que l’édifice qu’on projette de construire à la place du centre ne respecte ni le zonage, ni le gabarit du quartier (on envisage un édifice de5 ou même six étages), etc.
Il était surprenant de constater que personne ne s’est pointé à l’assemblée publique du 24 septembre pour défendre la position de la Ville. La soupe démocratique se réchauffe pour les partisans de la démolition. Ils se rendent compte à l’évidence que le point de vue qu’ils défendent n’est pas du tout populaire en Basse-Ville et plus particulièrement dans le quartier Saint-Sauveur.