Par Nathalie Côté et Marc Boutin
Une citoyenne récemment impliquée dans le Comité de sauvegarde du Centre Durocher a fait des recherches au Registre foncier de la Ville sur les contrats de vente de l’édifice.
En 1947, la Ville de Québec cédait le Centre Durocher aux Oblats de Marie Immaculée. Dans le contrat de cession on peut lire des trucs intéressants du genre : « …le centre sera dirigé par les Missionnaires Oblats. Ils y établiront et maintiendront une bibliothèque à l’usage du public, laquelle pourra plus tard être affiliée à l’Institut Canadien… »
Les nobles intentions de la Ville sous l’administration du maire Lucien Borne semblent avoir disparues des écrans radar de l’administration actuelle.
En 1979, les Oblats cédaient à leur tour l’édifice pour la somme nominale de 1 $ à la Corporation du Centre Durocher et ce, sous certaines conditions.
Une de ces conditions voulait que la corporation poursuive l’œuvre des cédants (les Oblats) et donc utiliser « les immeubles acquis pour des fins paroissiales, soit l’établissement et l’administration d’un centre communautaire ou de loisirs ».Une autre condition dans le même contrat stipule que : « Le cessionnaire (c.a.d. la corporation) s’engage à maintenir et à administrer DANS LES LIEUX CÉDÉS un centre communautaire ou centre de loisirs. »
La corporation du Centre ne pouvait donc pas, sans trahir les clauses de son contrat avec les Oblats, transférer dans un autre immeuble, soit le centre Mgr. Bouffard, les activités communautaires du Centre Durocher.
Dans sa récente transaction avec Action-Habitation, la corporation du Centre Durocher a-t-elle respecté les conditions de la cession par les pères Oblats ? Il semble que non. D’ailleurs, sur la base de ces révélations, soit le non-respect des clauses de 1979, le Comité de Sauvegarde du Centre Durocher s’interroge sur un possible recours collectif visant l’annulation de la plus récente vente (printemps 2014) du Centre au groupe Action-Habitation.