Par Pierre Mouterde
Coupes annoncées à Droit de parole, les voilà cette fois-ci mises en application : le journal verra sa subvention d’environ 35 000 $ par année provenant du Ministère de la culture et des communications réduite à 25 000 $ en moyenne dès septembre prochain et cela pendant les 3 prochaines années, puis ramenée — selon les normes en vigueur appliquées désormais à tous les journaux communautaires — à un maigre 15 000 $ par année à partir de 2020. Pourtant, signe des temps, au même moment Droit de parole recevait une subvention de 14 000 $ pour améliorer et mettre à jour son site internet. On le voit, comme tous les médias écrits, Droit de parole se voit placé devant de nouveaux défis liés à d’importants changements technologiques, sociaux et politiques; défis qui pourraient à terme mettre en cause son existence même.
Ses équipes d’administration et de rédaction n’en continuent pas moins à vouloir faire vivre coûte coûte Droit de parole, dont l’utilité au regard de l’actualité de la ville de Québec, s’avère chaque jour plus patente. N’y-a-t-il pas de plus en plus de groupes de la ville de Québec, de comités de citoyens, d’individus mécontents ou découragés par la gestion autocratique du maire Labeaume et qui ont besoin d’un lmédia pour se faire entendre haut et fort, pour renverser la tendance ?
Aussi Droit de parole a décidé d’aller de l’avant et de prendre le taureau par les cornes en saisissant cette occasion difficile pour faire peau neuve et prendre un nouveau départ. Comme nous l’expliquions déjà dans le numéro d’avril, Droit de parole va tenter à partir de septembre de combiner information hebdomadaire (publiée sur son nouveau site web entièrement re-configuré droitdeparole.org), avec une information mensuelle plus substantielle prenant la forme d’enquêtes et de dossiers qui seront publiés sous forme papier et selon un graphisme amélioré.
Il reste que — dans le contexte des coupes qui nous sont imposées — ces changements ne seront pas faciles à mener et exigent une transformation de nos manières de faire, impliquant non seulement un recours plus important à la publicité et à des soutiens financiers extérieurs, mais encore un élargissement et renouvellement de nos équipes de soutien, d’administration et de rédaction. C’est en ce sens que nous faisons aujourd’hui appel à vous. Car tout ceci ne pourra se faire sans vous.
Les réponses que nous avons reçues à notre petit questionnaire du mois d’avril le montrent sans équivoque. Nous savons que Droit de parole a beaucoup de lecteurs et lectrices fidèles. Nous savons qu’il y a dans les quartiers centraux de la ville de Québec, une multitude de gens qui aspirent à ne pas recevoir qu’une information mainstream aux seules couleurs de Québécor, qui souffrent d’un manque de diversité ou de visions alternatives, et ne se résolvent pas à voir les médias d’information se transformer en de vulgaires cahiers publicitaires.
Nous savons qu’il y a des commerces, des entreprises qui regardent Droit de parole d’un oeil sympathique et pourraient y faire connaître leurs affaires de manière bien plus soutenue. Nous savons enfin qu’il y en a beaucoup qui croient aux vertus d’une presse libre et indépendante et sont prêts à mettre la main à la pâte pour aider Droit de parole.
En somme, nous savons que Droit de parole a beaucoup d’amis et que c’est avec leur aide que Droit de parole pourra continuer à vivre. Alors merci d’avance pour votre appui !
Pour faire face aux défis qui sont les siens, Droit de parole doit pouvoir compter sur un groupe de personnes qui soient prêtes à s’impliquer au journal.
Pour amortir les compressions à venir, pour pallier les baisses de revenus de la publicité gouvernementale, pour nous permettre de mener à bien notre projet de renouvellement, de « nouveau départ » sur le web, nous avons besoin d’un fonds de réserve d’au moins 10 000 $.
Pour constituer ce fonds, nous sommes à la recherche de 100 personnes pouvant chacune donner 100$ à Droit de parole et devnir les ami.e.s. de Droit de parole. Ces personnes croient à la nécessité à Québec d’une presse libre et indépendante soucieuse de se faire l’écho des aspirations de ceux et celles que les pouvoirs de la ville tendent invariablement à oublier, et à faire taire. Des personnes qui pensent que la diversité de l’information et l’existence de visions sociales alternative sont des richesses qui ne doivent pas être perdues, et qui savent qu’il n’y a pas de démocratie sans presse libre et critique, donc sans que Droit de parole existe. Des personnes qui aiment Droit de parole et veulent l’aider.
L’équipe de Droit de parole
Parce que je ne veux pas que Droit de parole ferme ses portes. Parce que je sais qu’il n’y a pas de démocratie sans presse libre et alternative.
Je ___________________________________________________________________ deviens ami.e de Droit de parole et accompagne cet envoi d’un chèque de 100 $.