Les poètes de demain

Publié le 13 octobre 2012

pen-543858_640par André Trottier

 

Mais qui seront les poètes de demain ?

Écriront-ils encore les doigts tachés d’encre de mystérieux messages destinés à l’inconnu ?

Liront-ils encore leurs textes dans des salles un peu sombres où quelques proches initiés participeront en bons fidèles à ces étranges cérémonials ?

Y aura-t-il encore une lune au-dessus de leur tête les nuits où les dieux s’enivreront et que les meutes seront en chasse ?

Auront-ils toujours l’audace d’être des saccageurs de l’inconscient des pilleurs de secrets ?

Seront-ils maudits ? Honnis ? Adulés ?

Ou sombreront-ils une fois pour toutes dans le rêve et l’oubli ?

Les robots et les ordinateurs pourront-ils produire eux-mêmes de la poésie ?

Les machines pourront-elles un jour texter quelque chose qui ressemblera à un poème ?

… un poème avec de vrais mots

de vraies illuminations

de vraies vérités ?

 

Commentaires

  1. Le miroir des poètes

    Au crépuscule de ce monde, tant d’informations s’entrechoquent
    Nos croyances deviennent peu à peu incertaines, sans consistance
    Toutes les lueurs, les reflets s’échappent et se moquent
    De notre crédulité, de notre absence totale de bon sens.

    Depuis bien trop longtemps, on nous dit quoi penser, quoi être
    Faisant de notre liberté, un concept préfabriqué même prémâché.
    On nous pousse toujours vers l’inutile, le futile, l’impossible,

    Arrosant nos désirs, d’images manipulées, royaume du paraître
    Où les rêves les plus hauts s’arrêtent dans des visions esseulées
    Nous ne cherchons même plus à comprendre le visible.

    Nous nous laissons porter par un système autoproclamé
    La facilité, la résignation sont devenus nos maîtres
    Et nous vociférons notre écoeurement, notre incompréhension

    Il n’y a plus de place en nous même pour la réflexion
    Toutes nos pensées se déchaînent dans la seule possession
    Toute notre activité est basée aux antipodes de l’être
    Il n’y a plus de véritable moi, il n’y a qu’une possibilité.

    Et elle est dictée par les autres et par nos croyances emmurées
    Pourquoi devenir autre, pourquoi vivre différemment ?
    Quel non-sens de chercher à être autrement !

    Et pourtant c’est le signe d’un nouveau commencement
    Les murs de nos consciences s’effritent de tant de bouleversements
    Viennent peu à peu des ponts, des routes aux couleurs nouvelles

    L’aurore d’une nouvelle façon de vivre, de réagir au réel
    Nous devenons les artisans du monde de demain
    De multiples possibilités frappent à la porte de notre chemin

    Les murailles n’existent plus, les préjugés s’envolent irréels
    Nous entrevoyons un nouveau monde rempli de merveilles
    Nous sommes tous l’avenir de ces êtres vermeils.

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