En voyant
les toutes dernières feuilles
dorées et sèches
se détacher délicatement
des arbres nus…
en écoutant
les notes discrètes
d’un prélude pour piano
d’Arvo Pärt…
recevant sur mon visage
la fraîche lumière
d’un bel après-midi d’automne…
en écrivant ces quelques lignes
assis sur mon balcon
en pensant
que quelqu’un me lira quelque part
peut-être
que quelqu’un verra et entendra
comme moi
le monde qui bruisse
et qui tombe
et qui recommence
à chaque fois…
À chaque fois.