Par Nathalie Côté
La rentrée sociale a déjà commencé avec la manifestation contre la loi homophobe adoptée par le gouvernement russe en juin dernier, loi interdisant les activités de « propagande » homosexuelle.
À l’invitation de l’organisation de la Fête Arc-en-ciel, une centaine de personnes se sont réunies devant l’Hôtel de Ville de Québec le 28 août pour affirmer le rejet de cette loi fascisante; ils étaient un millier à Montréal pour dénoncer la loi russe discriminatoire que dénoncent aussi plusieurs organisations des droits humains partout dans le monde. Avec cette dérive russe, la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre et transsexuelle (LGBT) se politise plus que jamais. D’ailleurs, pendant les deux jours de la Fête Arc-en-ciel dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, la dimension communautaire était très présente. Ces évènements ont été l’occasion pour la population de Québec de se solidariser avec les LGBT de Russie et d’ici.
En 2011, 50 000 ménages, oui, cinquante- mille ménages québécois, se sont fait couper leur électricité pour non-paiement. Si le gouvernement va de l’avant avec une nouvelle hausse – c’est son plan dès janvier 2014 – la situation risque d’être encore pire. Ce sont les personnes vivant dans des logements mal isolés surtout qui seront touchées, mais un peu tout le monde souffrira de cette hausse des tarifs qui n’est ni plus ni moins qu’une nouvelle augmentation de taxe à peine déguisée. Tout le monde sera touché ? Pas exactement. Cette augmentation viendra « creuser l’écart entre les riches et les pauvres » tel que le rappelle fort pertinemment la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics.
Pendant la campagne électorale, le Parti québécois avait promis de ne pas augmenter les tarifs d’hydroélectricité. Autre promesse non tenue. Ainsi, la hausse annoncée pourrait s’élever à 6%, à moins que la pression populaire soit assez forte pour faire reculer le gouvernement. C’est ce qu’espère la Coalition en faisant des tournées de formation sur l’histoire et la mission d’Hydro-Québec, pour nous aider à comprendre ce qu’est le bloc patrimonial et apporter des alternatives. Une formation a lieu à Québec le 12 septembre (voir notre carnet mondain en page 8). Elle sera suivie d’une manifestation pour dire « non aux hausses ! », et à toutes mesures d’austérité, le 28 septembre prochain à Montréal. Des transports gratuits partiront en matinée de Québec et de Charny. On peut réserver une place en contactant le RÉPAC 03-12 par courriel à repac@repac.org.
Le 24 octobre, ce sont les groupes communautaires du Québec qui se donnent rendez-vous devant le parlement, cette fois, pour revendiquer un financement adéquat. Sous le thème « Je soutiens le communautaire », les groupes continuent leur campagne. Les 3 000 organismes en santé et services sociaux demandent que leur financement annuel soit augmenté de 25 millions. En effet, dans une recherche récente, l’Institut de recherche en information socioéconomique (l’IRIS) déplore que l’État applique désormais la gestion de l’entreprise privée aux groupes communautaires : « La gestion entrepreneuriale ainsi que l’évolution vers un financement de ce type réduisent la capacité d’action des organismes communautaires, augmentent leurs tâches administratives, notamment au niveau de la reddition de comptes, et même interfèrent dans les pratiques des organismes communautaires. » Minutera-t-on un jour les tâches des intervenants communautaires comme on tente de le faire actuellement avec les infirmières ?
Espérons que les candidats et les candidates auront le courage de se prononcer sur la qualité de l’air, le verdissement du centre-ville, la qualité du transport, l’apaisement de la circulation, etc. Les comités de citoyens et de citoyennes seront présents pendant la campagne électorale pour revendiquer un aménagement urbain plus proche des besoins des résidents. Ils ne seront pas les seuls. Le collectif Subvercité, nouvellement formé de militants et de militantes de la gauche radicale de Québec tentera de mettre aussi son grain de sel dans la campagne électorale. Le collectif d’action et d’éducation populaire dénonce l’exploitation des individus et des écosystèmes et prône l’autogestion. Les candidats et les candidates n’ont qu’à bien se tenir ! (à suivre…)