Trois pétards mouillés au centre-ville : permis de démolir et terrains abandonnés

Publié le 11 octobre 2013

Par Marc Boutin

Avant d’obtenir un permis de démolition, un promoteur doit présenter au service d’urbanisme de la Ville un projet de remplacement pour le terrain visé par la démolition. Le but est d’éviter la multiplication au centreville des lots laissés en friche. De son côté, la Ville doit, avant toute démolition, s’assurer de la solvabilité du « promoteur-démolisseur » pour ne pas se retrouver en cours de route avec un projet-bidon entre les mains.

Or, les projets-bidon de grand gabarit semblent se multiplier au centre-ville ces dernières années. La presse traditionnelle a beaucoup parlé du promoteur Le Boeuf qui a récemment fait patate avec ses engagements pour construire sur d’immenses terrains, les éco-quartiers d’Estimauville et Pointe-aux-Lièvres. Mais, il n’y a pas que ces deux projets qui stagnent. Droit de parole veut attirer l’attention sur trois autres terrains laissés pour compte au centre ville, terrains dont on parle peu et sur lesquels des projets semblent abandonnés par le ou les promoteurs. Ce que ces trois espaces ont en commun, c’est d’une part qu’ils ont donné lieu à des démolitions inutiles et quelquefois contestables et, d’autre part, qu’ils nous ont laissé en héritage de très vastes terrains aujourd’hui laissés à l’abandon, des verrues géantes au centre-ville.

1- Terrain de l’église Saint-Joseph démolie: Sur un ilôt urbain entouré des rues Saint-Sauveur, Franklin et Châteauguay : un chantier abandonné et entouré de résidences qui a plutôt l’aspect d’un dépotoir avec clocher et clocheton laissés à la traîne au bord du trottoir de la rue Saint-Sauveur.

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2- Terrain de l’Intermarché Limoilou démoli: avec promesse de reconstruire. À proximité du CÉGEP Limoilou, sur un îlot complet entouré du boulevard Des Capucins et du chemin de la Canardière et de la 8e rue et Olier : un grand terrain vague où le stationnement n’est pas permis. Le long du boulevard des Capucins, on a discrètement aligné une rangée d’arbres.

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3- Terrain de l’église et du Patro Saint-Vincent de-Paul, tous deux démolis dans la controverse. Un îlot complet où on a annoncé, à grand renfort de promesses et de communiqués de presse, la construction d’un hôtel x étoiles : aujourd’hui, le promoteur y opère illégalement un stationnement.

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Commentaires

  1. libre à vous d’appeler « verrue » le terrain vacant du patro st-vincent-de-paul, mais une chose est certaine, les parking remplissent une fonction essentielle dans le Vieux-Québec, qui en manque cruellement — surtout en été avec l’afflut de touristes. Connaissez-vous beaucoup de stationnements dans la région qui ne sont pas sous la commande de Vinci Park ??? Ce parking, il est peut-être « crade », mais c’est un petit business à échelle humaine. Et la grosse hotel de marde qui va venir couper la vue, vous allez probablement vomir dessus quand elle aura finalement vu le jour. Pensez-y.
    (J’aimais mieux quand l’église était encore là, c’est vrai)

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