Par Malcolm Reid
Quand j’ai appris, jeune homme, que l’Écosse avait été sous le règne d’un roi qui s’appelait Malcolm Premier — suivi par Malcolm II, Malcolm III, Malcolm IV — c’était ben fait pour ma gueule… fallait être patriote écossais.
Jeudi le 18 septembre 2014, l’Écosse a voté sur son indépendance. Le bar L’AgitéE, à Québec, a fait une soirée référendum. Je me pointe. La gang du bar sympathise très fort, mais comprend peu ce que disent les gens à BBC Scotland. Alors on jase! « L’Ecosse a toujours été le château-fort de la gauche dans la Grande-Bretagne, dis-je. Mais c’est la découverte du pétrole dans la Mer du Nord qui a encouragé l’indépendance. » Ma voisine de table, une militante de Rose du Nord, dit : « Ah ? Alors je suppose qu’ils seraient pour nationaliser ce pétrole ? » Qui connaît la bonne réponse à sa question ?
Une nouvelle arrive : Dundee, ville ouvrière sur la Mer du Nord, a voté OUI. Un immense youppi lève dans le bar. Et dans la déception du vote de 55 % pro-NON, je pars, sur la rue Dorchester. En fredonnant Bonny Dundee.