À la défense des locataires

Publié le 15 décembre 2014
Conférence de presse du RCLALQ dans les nouveaux locaux du BAIL.  ^Photo: Bureau d'animation et d'information logement (BAIL).
Conférence de presse du RCLALQ dans les nouveaux locaux du BAIL (Bureau d’animation et d’information logement).
Photo: BAIL.

Par Charles Quimper

C’est dans les tout nouveaux locaux du BAIL que s’est déroulé le lancement de la campagne « Assez d’être mal logé.e.s » à Québec le 27 novembre dernier, organisée conjointement par le Regroupement des Comités Logement et Associations de Locataires du Québec (Rclalq) et le Bureau d’animation et information logement du Québec Métropolitain (Bail). « Avec cette campagne, nous voulons que tous les locataires aient accès à un logement sain, bon marché, accessible et sécuritaire, dit Mme Monast-Landriault du Raclalq Des centaines de milliers de personnes sont actuellement mal logées ».

En effet : hausses de loyers ahurissantes, logements insalubres, incapacité de se trouver un logement pour cause de discrimination, droit au maintien des lieux menacé, effritement du parc locatif, tous ces facteurs font en sorte qu’il est de plus en plus difficile d’être adéquatement logé.

À Québec, la situation serait pire qu’ailleurs selon Mme Nicole Dionne, du Bail : « À Québec, 35 % des ménages dépensent plus de 30 % de leur revenu pour se loger. De ceux-ci, 16 % dépensent plus de 50 % en frais de logement et de ceux-ci 7 % dépensent 80 % de leur revenu pour se loger. « De plus, la hausse des loyers s’effectue sans cesse : « Depuis le début des années 2000, les loyers ont augmenté de 46 % dans la ville de Québec. C’est plus qu’à Montréal, plus que n’importe où ailleurs ». Ailleurs au Québec, le chiffre atteint 41 %. De plus, à Québec, l’accessibilité à des logements est de plus en plus difficile. Le taux de logements disponibles est de 2 % actuellement, ce qui rend la tâche de se trouver un logement pour le moins monumentale.

La résistance s’organise

« Les cibles de nos prochaines actions seront Pierre Moreau, ainsi que la Régie du Logement », déclare Mme Monast-Landriault. «

Nous souhaitons que s’instaure un réel contrôle des loyers, un code provincial du logement et que la Régie encadre le processus de recherche de logement, ce qui ne se fait pas à l’heure actuelle » renchérit Mme Monast-Landriault.

« La Régie ne fait pas sa job », déclare Mme Dionne. « Les délais sont longs. Quand on pense que ça prend environ de 22 à 24 mois à la Régie avant d’avoir une réponse (lorsqu’on intente un recours contre un propriétaire), alors que d’un autre côté si vous ne payez pas votre loyer, en un mois, vous êtes dehors… » Et ce n’est qu’un début. La campagne sera en vigueur pour les deux prochaines années à venir : « Nous avons plein de belles actions qui s’en viennent, alors surveillez notre site, notre page Facebook, ça ne fait que commencer. » L’évènement fut également l’occasion d’inaugurer les nouveaux locaux du BAIL. Une trentaine de personne étaient présentes, soit les membres en règle du Bail et les membres d’organismes alliés.

Les nouveau bureaux du BAIL sont maintenant situés au 265 de la Couronne, local 100.

Commentaires

  1. Un de mes amis a reçu un avis d’expulsion, le propriétaire affirmant qu’elle payait un mois de loyer en retard. Elle paye en comptant et à une occasion, il ne lui donna pas de reçu, même si elle le lui demanda plusieurs fois. Elle vit dans cet appartement depuis plus de 2 ans et c’est la première fois que cela se produit. saurez-vous l’aider?

    1. Appelez au BAIL (bureau d’animation et d’information logement). Des personnes compétentes pourront répondre à vos questions: 418-523-6177.

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