Par les AmiEs de la Terre de Québec
Nombreux sont ceux qui ont salué l’avènement d’internet comme le déferlement d’une force de démocratisation sans précédent. L’apparition d’un espace illimité où tout un chacun pouvait s’exprimer et être entendu ouvrait grand l’horizon des possibles culturels, politiques et économiques. Or, après quelque vingt ans de web, peut-on dire que cette vision s’est concrétisée ?
Avec internet, il n’y a pas eu révolution, mais réorganisation, affirme Astra Taylor. Le pouvoir a changé de main – les magnats de la Silicon Valley ont remplacé les nababs d’Hollywood – et les pires travers du système médiatique ont proliféré en ligne. Tel qu’il est aujourd’hui, le web reflète et amplifie les inégalités du monde réel au moins autant qu’il les atténue. Sans tomber dans un scepticisme stérile, Démocratie. com critique les discours techno-utopiques des penseurs des nouveaux médias et des militants pour le libre accès. Astra Taylor rappelle que la démocratie n’est pas une émanation directe des technologies et que pour faire d’internet une véritable plateforme populaire, il faut créer les conditions d’une culture démocratique durable. Neutralité d’internet, grands monopoles, protection de la vie privée, propriété intellectuelle et industrie culturelle à réinventer… les défis ne manquent pas. Les hippies de la forêt et nous Vers une anti-spéculation immobilière