Par Charles Quimper
Le 8 février dernier, le Bureau d’animation et information logement du Québec Métropolitain (Bail) visitait les députés libéraux de la région de Québec pour les sensibiliser à un enjeu d’une importance capitale pour les locataires : le contrôle du coût de loyers. L’action fut menée dans le cadre de la campagne «Assez d’être mal logé.e.s», menée par le Regroupement des comités logements et associations de locataires du Québec (RCLALQ).
Le Bail a remis à six députés libéraux de la région, soit Yves Bolduc (alors député), Sam Hamad, François Blais, André Drolet, Raymond Bernier et Patrick Huot un siphon de toilette afin d’illustrer le fait que les locataires se font siphonner par leurs propriétaires.
En effet, depuis 2000, les loyers accusent une forte hausse dans la grande région de Québec, les locataires se font littéralement siphonner par les propriétaires, qui souhaitent maximiser la rentabilité de leurs immeubles à logements.
Un nombre accru de ménages n’arrivent plus à payer leur loyer et se retrouvent souvent dans le pétrin. On voit donc des locataires pris à la gorge, ne parvenant plus à joindre les deux bouts. Des locataires qui gèlent dans des logements chauffés à 15 degrés, des locataires qui font la file à la soupe populaire, des locataires expulsés de leur logis malgré le froid, etc.
« Le logement est un droit, non une simple marchandise. Devoir choisir entre manger et payer son loyer est inacceptable. Le contrôle obligatoire et universel des loyers est la solution aux abus répétés du marché privé de l’habitation », rappelle Jonathan Carmichaël du Bail. En cette période de renouvellement des baux, le Bail Québec Métro croule sous les appels de locataires ayant subi une hausse démesurée du prix de leur loyer.
« La situation est bloquée au gouvernement, les ministres qui se succèdent sont bouchés et ne font rien pour aider les locataires », poursuit-il. Le Bail, espère quand même que les députés libéraux de la région de Québec sauront se placer du côté des locataires en donnant leur appui au contrôle des loyers et en interpelant à ce sujet le ministre de l’habitation.