Par Nathalie Côté
Annick Papillon est députée de Québec depuis les élections de 2011. Afin d’en savoir plus sur les intentions de la candidate néo-démocrate, nous lui avons posé quelques questions.
Droit de parole — Quelles sont vos plus grandes réalisations comme députée ?
Annick Papillon — J’ai été extrêmement présente dans ma circonscription. J’ai aidé plus de 1 000 citoyens dans leurs dossiers, en assurance emploi, en immigration, pour leurs pensions. Le gros morceau, ce sont les visas de travail pour étudiants étrangers, les passeports. Là-dessus, on n’a pas chômé. On n’a plus de bureau d’Immigration-Canada à Québec. Nous, on reste en contact avec les fonctionnaires en poste à Ottawa.
DPP— Voilà une dimension bien concrète et quotidienne du travail de député. Quel dossier plus politique avez-vous mené ?
AP — J’ai réussi à sauver le Centre de recherche et de sauvetage maritime du Québec. En décembre 2013, les conservateurs voulaient le fermer et le relocaliser à Halifax. C’est le seul centre bilingue dans l’est du Québec pour les pêcheurs et les plaisanciers. Pendant deux ans et demi, j’ai talonné les conservateurs à la Chambre des communes. J’ai défendu ce centre essentiel pour les francophones. C’est peut-être parce que je suis une fille de Québec, mais pour moi, c’est important que tous les Canadiens soient servis dans leur langue. Là-dessus, on ne devrait pas ménager les ressources.
DDP — Quels sont vos projets pour les électeurs de Québec si vous êtes réélue ?
AP — Je vais continuer à être présente et accessible pour tout le monde. Je me suis lancée en politique, parce que je veux que le gouvernement fédéral joue un rôle pour la justice sociale. Le besoin de base, c’est le logement. Quand tu paies 50 % de ton revenu pour te loger, c’est trop. Je l’ai vécu…
DDP — Une des façons de régler ce problème, c’est le logement social. On sait que les conservateurs ont annoncé la « fin des conventions » pour les HLM et les COOP. Cela voudrait dire des augmentations de 100 $, voire 200 $ par mois, pour beaucoup de ménages et qu’ils devront quitter leur logement.
AP — « Si le NDP est élu, il a une chance d’empêcher que des gens se retrouvent à la rue. On va investir à nouveau dans le logement social. Cela aura un impact positif sur la santé des gens. C’était mon enjeu prioritaire en 2011, ça l’est toujours aujourd’hui. Ce n’est pas normal que, dans un pays comme le Canada, des gens aient de la difficulté à se loger. »
DDP — Que comptez-vous faire pour lutter contre les effets des bouleversements climatiques ?
AP — On s’entend, qu’après le passage des conservateurs, il y a du travail à faire! Financer les scientifiques et leur redonner leur indépendance. Il faut aussi se préparer pour la Conférence de Paris de décembre. En 2007, Jack Layton avait déposé le projet de loi C-619, pour diminuer les gaz à effet de serre et fixer un prix du carbone. On va le présenter à nouveau.
DDP — Puisque nous sommes à Québec sur le parcours d’un éventuel projet de pipeline, que comptez-vous faire pour contrer Énergie Est ?
AP — Il y a aussi deux trains par jour de pétrole qui traversent Vanier, et les pétroliers sur le fleuve. Le gouvernement conservateur a tout déréglementé. Il faut que les études environnementales soient plus sérieuses et qu’on revoit le rôle de l’Office national de l’Énergie.
Mme Papillon, j’ai voté pour vous aux dernières élections. Cette fois-ci, c’est non, à cause de la prise de décisions de votre parti. Le niqab, c’est non. Je ne suis pas raciste, mais il y a des limites. C’est NON au visage couvert pour l’assermentation de citoyenneté et les élections… Lorsque je vais en Turquie ou en Chine, je respecte les coutumes de ces pays, (de toute façon, je n’ai pas le choix, leur mosquée ou temple me seraient interdits). Ceux qui choisissent de venir s’installer au Québec doivent eux aussi respecter nos valeurs et ne pas essayer de reproduire, chez nous, les coutumes abérantes qui te font quitter ton pays…
Dommage… Bonne journée
Madame, si vous voulez écrire ou vous adresser à quelqu’un en politique, votre message se rendrait plus sûrement s’il était adressé au bureau de la députée, ou d’un candidat directement. Ce n’est pas aux pages d’un journal à relayer votre message.