Par Lynda Forgues
Une centaine de groupes communautaires de la région de Québec et Chaudières-Appalaches ont participé avec enthousiasme au mouvement de mobilisation sans précédent à travers le Québec, qui a culminé en 2 jours de grève début novembre. Ça a réussi à donner quelques fruits.
Le ministre Sam Hamad a annoncé le renouvellement des ententes de financement pour trois ans des organismes communautaires en défense de droits. Par contre, c’est sans indexation, ni rattrapage.
Réagissant à l’annonce de Sam Hamad, le Regroupement des organismes en défense collective des droits (RODCD) insiste sur la situation des personnes œuvrant dans le milieu. Elles sont « en situation d’épuisement et nous constatons également de graves difficultés au niveau de la rétention du personnel et du recrutement. « Pour nos organismes, le statu quo financier est inacceptable », déclare François Saillant, porte-parole du RODCD. »
Cette annonce s’est faite sans aucune négo, c’est un décret. Est-ce une tactique visant à donner quelque chose aux groupes communautaires en défense de droits, reconnus comme plus revendicateurs, dans l’espoir de briser le mouvement complet de mobilisation du communautaire? En effet, c’est à peine 10 % du mouvement qui vient d’obtenir une réponse ministérielle. Le communiqué du RODCD l’explique : « Il est certain que la lutte du communautaire doit se poursuivre, selon Caroline Toupin, aussi porte-parole de la campagne Les droits, ça se défend, d’autant plus que les organismes communautaires en santé et services sociaux, nos alliés dans l’action On ferme, n’ont aucune nouvelle de leurs demandes, n’ayant pas obtenu la rencontre qu’ils réclamaient à la ministre Lucie Charlebois ».
Nous avons pu constater, lors des actions et manifestations du communautaire à Québec, le soutien et l’appui dont jouissent les membres des divers groupes communautaires de la part de la population. Voir des gens qui leur offrent des services, qui se dévouent à leurs communauté, se résoudre à faire du piquetage et des visites bruyantes aux bureaux de députés pour être entendus, c’est un message très fort pour la population des quartiers centraux.
La lutte contre l’austérité se poursuit. Les groupes en défense de droits sont actuellement en consultation pour d’autres journées d’actions et de grève les 1, 2 et 3 décembre prochains.