Par Nathalie Côté
Ce qui coulerait dans le pipeline dont fait actuellement la promotion TransCanada, c’est du pétrole de l’Alberta. Un pétrole extrême, comme on l’appelle. Comme celui de schiste, avant même d’être consommé, il est le pétrole le plus polluant existant sur Terre.
En juin 2014, Nancy Huston, écrivaine canadienne originaire de la ville de Fort McMurray, située au coeur du vaste chantier des sables bitumineux, écrivait, après un séjour dans sa ville natale : « Les installations pour extraire le bitume des sables autour de la ville de Fort McMurray, dans le nord-est de l’Alberta, sont l’entreprise humaine la plus importante à la surface de la Terre (la seule hormis la Grande Muraille de Chine à se voir depuis l’espace) ».
Le potentiel de ces sables est estimé à 2 500 milliards de barils. Comme le rappelait Nancy Huston : « il y en a suffisamment pour nous nourrir en or noir, au rythme insensé où nous le consommons, pendant 250 ans encore. » Peut-on croire les politiciens qui prétendent que le pipeline va permettre de faire une transition vers les énergies renouvelables ?
Pour Greenpeace, l’exploitation des sables bitumineux est une catastrophe écologique mondiale. Comme de plus en plus de citoyens et de groupes écologistes, ils demandent aux gouvernements et aux compagnies pétrolières de cesser le déploiement du pétrole le plus sale du monde.