Il faut le dire et le redire : en cette ère de « société du spectacle » et de monopole grandissant de l’information, les médias alternatifs, tout comme les voix sociales oppositionnelles, ont de plus en plus de peine à se faire entendre haut et fort. Et Droit de parole n’échappe pas à cette règle.
Politiques d’austérité, coupures de subventions, mais aussi modifications en profondeur du paysage médiatique font en sorte qu’aujourd’hui la presse communautaire et alternative doit faire face à toute une série de défis compliquant passablement sa tâche (voir à ce propos l’article sur la plainte au CRTC concernant MAtv).
À Québec, ce constat est d’autant plus frappant que le maire Labeaume semble pouvoir faire — en bon autocrate populiste qu’il est devenu — à peu près tout ce que bon lui semble sans que la grande presse « main-stream » s’aventure à demeurer ce chien de garde de la démocratie qu’elle devrait être, en n’hésitant pas, par exemple, à le critiquer de manière rigoureuse et systématique quand il le mérite.
C’est pourtant à quelques-uns de ces défis que Droit de parole souhaiterait, en ce printemps 2016, s’attaquer. Et cela, malgré toutes les difficultés en la matière.
Tout d’abord, en cherchant à mieux s’adapter au nouveau paysage médiatique et à restructurer son mode de parution. Voilà pourquoi il entreprend d’améliorer son site en vue d’une publication hebdomadaire et régulière sur le net, mais en la combinant avec une publication mensuelle sous forme papier (toujours distribuée gratuitement) et qui cherchera à prendre chaque fois plus la forme de « dossiers » et « d’enquêtes » approfondies notamment autour des efforts de tous ceux et celles qui ne sont pas satisfaits de la gestion Labeaume.
Mais ce n’est pas tout, Droit de parole veut en même temps diversifier ses sources de financement. Aussi se propose- t-il d’aller chercher plus activement l’appui d’annonceurs, particulièrement issus des commerces de quartiers et des milieux communautaires et syndicaux. Avis donc à tous ceux et celles qui voudraient mettre de la publicité dans Droit de parole : vous êtes les bienvenus !
Il se propose aussi de lancer une campagne de financement pour lui permettre de garder son indépendance et se protéger des coupes gouvernementales grandissantes. Il désirerait enfin mettre sur pied « le groupe des amis de Droit de parole » dont la fonction principale sera de lui prêter main-forte dans ses efforts de financement, de rayonnement et de renforcement des liens avec les groupes et les organismes des quartiers centraux de la ville.
Mais tout ceci ne pourra pas se faire sans vous. Droit de parole a besoin de vous. À commencer par le plus simple : celui d’avoir tout simplement votre point de vue sur ce qu’est Droit de parole aujourd’hui, sur ses points forts et ses points faibles. Vous pouvez nous laisser vos commentaires sur la page Facebook de Droit de parole, ou dans la section commentaires de cet article-ci.