Au nom de la dette, les gouvernements imposent des budgets d’austérité draconiens qui menacent les programmes sociaux, les services publics, la santé et l’éducation, tout en demandant à la population des sacrifices maintenant pour un « avenir radieux » plus tard. Quels sont les fondements de ce discours, s’il existe des fondements autres qu’idéologiques ? D’où émane la dette publique ? Quel est son état réel ? À qui l’État doit-il cet argent ? Pourquoi ne cesse-t-elle pas d’augmenter malgré les budgets d’austérité imposés par les gouvernements depuis des dizaines d’années ? L’austérité ne serait-elle pas une cause de l’endettement ?
La dette est agitée comme un épouvantail. En fait, la dette publique du Québec est un prétexte commode pour mettre en oeuvre des plans d’austérité. Parce que la province est endettée, nous ne pourrions plus nous permettre de financer de bons services publics et d’utiles programmes sociaux. Notre dette serait donc tellement importante qu’elle exigerait tous les sacrifices. Pourtant, cette dette ne provient aucunement de dépenses publiques excessives ni d’un supposé laxisme d’éluEs qui seraient trop sensibles à la pression de l’électorat. N’est-elle pas, en fait, un instrument de soumission de la population au profit des nantis ?