Par Lynda Forgues et Nathalie Côté
Des manifestant-e-s des groupes communautaires de la région de Québec ont perturbé ce matin les activités du Conseil du Trésor, du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et du ministère de la Santé et des Services sociaux. Les occupations ont réussi à deux des trois endroits prévus.
Cent-cinquante personnes ont participé à ces actions qui se sont déroulées sans arrestation aucune. Le service de police de la ville de Québec est intervenu très rapidement, tel que le relate une participante, Danielle Lambert. : «Rapidement, au SACAIS, les manifestants ont reçu des avis d’expulsion. Mais, le mot d’ordre c’était d’éviter les arrestations. Les gens ont choisi de quitter les lieux. Ce qu’on avait à faire a été fait, souligne-telle. Mais, on sent que la tolérance n’est pas là. »
En tant que média et aussi en tant que groupe communautaire, Droit de parole couvrait une des actions dérangeantes ce matin, celle au ministère de la Santé et des Services sociaux.
Les groupes ont trois grandes revendications. Ils demandent «un réinvestissement majeur dans les services publics et les programmes sociaux. Le plein financement à la mission globale de tous les organismes d’action communautaire autonome, le respect de l’autonomie des organismes communautaires et la reconnaissance de leur travail comme moteur du progrès social et l’indexation annuelle des subventions pour suivre l’augmentation des coûts de fonctionnement».
Partout au Québec, plus de 1000 groupes communautaires sur 4000 sont en grève pour la reconnaissance de leur travail auprès des personnes les plus démunies, en leur offrant des services ou en défendant leurs droits. Les groupes communautaires sont des groupes autogérés qui pratiquent une gestion faite pour et par la communauté. Ces groupes font partie des victimes de l’austérité néolibérale du gouvernement Couillard.