Les groupes communautaires au cœur de la société

Publié le 5 décembre 2016
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Marche des groupes communautaires contre l’austérité, le 9 novembre 2016, à Québec. PHOTO – Nathalie Côté

 

Par Johanne Arseneault

 

Comme plusieurs autres groupes communautaires, Atout-Lire, groupe populaire en alphabétisation, a participé aux journées d’actions et de grève des 7, 8 et 9 novembre. Oui, nous étions, nous sommes et nous demeurons engagéEs pour le communautaire.

Oui, nous avons participé à ces journées de revendications parce que nous croyons aussi en l’autonomie des groupes communautaires. Nous sommes nés des besoins clairement identifiés par des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur, il y a près de 35 ans maintenant. Nous voulons préserver notre autonomie d’orientation et d’action, car notre expertise en matière d’alphabétisation nous permet d’affirmer que notre pédagogie, notre approche basée sur l’éducation populaire autonome, répond aux besoins variés et aux possibilités d’apprentissage des adultes qui fréquentent notre groupe. Nous partageons cette définition de l’ÉPA : « L’éducation populaire autonome c’est des moyens qu’on a choisi ensemble pour se rendre plus forts pis changer le monde. » (RÉPAC, ÉPA trousse 2012)

Oui, nous sommes solidaires des luttes du communautaire. Nous avons organisé des ateliers spéciaux le mercredi 9 novembre avec nos membres pour parler des enjeux de la grève et pour fabriquer nos outils de revendication et de solidarité. Nous avons fait partie du rallye des groupes communautaires de Saint-Sauveur et participé à la manifestation en fin d’après-midi le 9 novembre.

Oui, le sous financement fait mal à notre groupe. Les conditions de travail ne sont pas faciles et nous n’avons pas les moyens d’engager pour l’animation les personnes supplémentaires dont nous aurions besoin pour assurer le développement de nos activités et de nos pratiques. Nous aussi nous pensons que le gouvernement doit assurer un meilleur financement de nos organismes et refinancer adéquatement les services publics qui ont été attaqués sauvagement par ce gouvernement : la santé, l’éducation, les revenus des personnes à l’aide sociale, etc.

Nous rappelons au gouvernement que certaines valeurs comme l’égalité, la liberté et la solidarité ne peuvent être bradées au bénéfice d’intérêts privés. Sans le respect de ces valeurs et le souci du bien commun, ainsi qu’une égale considération des divers points de vue générés par la société civile, la démocratie n’est qu’une coquille vide.

Comme nous l’avons chanté en chœur lors du rallye des groupes communautaires : « Ah, on s’laissera pas faire. On est ensemble et on gagnera ! »

 

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