Par Marc Boutin
On n’en peut plus, à Québec l’histoire se répète, cette fois au cœur de la cité intra-muros, sur la rue Couillard. Il s’agit d’urbanisme:doit-on, oui ou non, respecter les règlements de zonage relatifs à la Maison Béthanie ?
Un promoteur s’entête à défier ces règlements alors que les citoyens veulent qu’ils soient respectés. Et de quel côté croyez-vous que se range l’administration municipale? Du côté du promoteur bien sûr.
La question en litige: l’aménagement intérieur de l’édifice patrimonial. Le promoteur veut y construire vingt studios pour célibataires; les résidents veulent que des couples et des familles puissent s’y installer dans des 2½ et des 3½, comme le prévoit le zonage.On peut les comprendre, le quartier manque cruellement d’enfants.
Ce scénario la Ville et un promoteur unis contre des citoyens à propos du respect du zonage ressemble étrangement aux affrontements qui ont précédé la réalisation de l’îlot Irving dans Saint-Jean-Baptiste, de l’îlot Esso dans Montcalm, du projet de condos Maria-Goretti à Charlesbourg, et qui ont lieu actuellement autour du projet du Phare à Sainte-Foy.
Les élus de la scène politique municipale sont justement élus et reçoivent un salaire pour veiller à l’application des rè- glements de zonage, règlements que tout promoteur devrait avoir l’obligation de respecter, point à la ligne, on passe au point suivant. Mais pas à Québec. À Québec, c’est bar ouvert pour les promoteurs. Quant aux résidants, le barman du bar ouvert, M. Labeaume, est passé maître dans l’art de les empêcher de se mêler de ce qui les regarde, c’est-à-dire le zonage et le développement de leurs quartiers. Une question me chicotte: le barman reçoit-il du pourboire?