Jusqu’au 15 octobre, le Musée du Bronze d’Inverness accueille l’exposition «Mythes, contes et légendes du Canada». Cette exposition collective réunissant vingt-cinq artistes, est un projet soutenu par Patrimoine Canada dans le cadre du 150e anniversaire de la Confédération. Elle est l’occasion pour le musée d’inviter la population à visiter les lieux pendant la belle saison, mais aussi d’alerter les amateurs d’art face à la survie de l’institution.
Le musée ouvert en 1995 est bien connu et fait partie du rayonnement de la petite ville du cœur du Québec avec l’Atelier du bronze et la Fonderie d’Art d’Inverness. Ce trio forme un des hauts lieux du bronze au Québec.
C’est dans l’Atelier du bronze qu’ont été coulées maintes œuvres monumentales, dont la plus récente est la sculpture publique de Cooke et Sasseville qui sera installée au centre Vidéotron dès cet été.
Pour alerter la population sur la précarité de l’institution, Lyne Larose et Gilles Pelletier, tous deux membres du C.A. du musée, se sont déplacés à Québec, le 31 mai, à la galerie Bécot, afin de rencontrer les médias.
«Si le ministère de la culture ne croit pas en nous : qui le fera?» demande Gilles Pelletier, résolu à sauver le musée. L’institution, tenue à bout de bras par une équipe de bénévoles et une seule employée, demande l’appui financier du ministère de la Culture et des Communications depuis des années. En vain.
Pour avoir droit à un budget et répondre aux critères du ministère, le musée devrait avoir quatre employés à temps plein et être ouvert quarante semaines par année. Ce qui lui est impossible actuellement sans l’aide de l’État. Il se trouve donc, malgré qu’il bénéficie d’un modeste support de la Ville d’Inverness, exclu de l’aide gouvernementale. Et c’est ainsi qu’à chaque année, Gilles Pelletier et Lyse Larose se demandent: est-ce que le musée va fermer?
C’est dans la perspective de faire connaître cette situation précaire que le musée s’est associé à la galerie Bécot à Québec pour présenter une collection de bronzes. L’ensemble, nommé Les Dieux d’airain, regroupe six petits bronzes, dont une sculpture d’Armand Vaillancourt et une statuette de René Derouin. Il est possible d’en faire l’acquisition (ils ont été édités à 150 exemplaires chacun) afin de soutenir le musée.