À l’appel de groupes environnementaux, trois cents personnes sont venues de Gaspésie, de la région de Trois-Rivières, de Victoriaville, du Lac-Saint-Jean, pour dire au gouvernement Couillard que «l’eau passe avant le profit». Elles dénoncent le projet de loi qui offre une grande partie du territoire du Québec aux pétrolières, dont 75% de la Gaspésie.
Des représentants du camp de la Rivière qui luttent contre la pétrolière Junex à Gaspé étaient présents. Pascal Bergeron a dénoncé «cette industrie qui s’installe à proximité des gens» rappelant que des déplacements de population, il y en a eu avec l’industrie forestière et minière et que «ce règlement est là pour donner le feu vert à une élite économique». Il a invité la foule à lutter contre le règlement et à être solidaire avec les populations qui le subissent.
Ce projet de loi touche toutes les régions du Québec. L’écologiste Normand Beaudet a vivement dénoncé l’exploration pétrolière que veut permettre le gouvernement Libéral, notamment sur le territoire de la Forêt seigneuriale de Lotbinière. «C’est le dernier grand bloc forestier entre Montréal et Trois-Rivières qui comprend une réserve écologique, a-t-il rappelé, en précisant que chaque puits de gaz de schiste a la dimension d’un terrain de football».
Des députés présents ont aussi pris la parole. Sylvain Rochon du Parti québécois a affirmé : «il faut que la fracturation et d’autres procédés semblables soient interdits. Comme cela l’est dans plusieurs pays.» Manon Massé de Québec solidaire et Sol Zanetti d’Option nationale ont aussi dénoncé le projet. La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques a rappelé que le gouvernement actuel privilégie une économie du XIXe siècle. Une économie au service des plus riches, rappelant que «l’argent, ça ne se boit pas…» Des membres des Première Nations étaient aussi présents ajoutant leurs voix essentielles à la défense de l’eau et du territoire.
Ce n’est pas à l’appel de mouvements écologiques que s’est tenu ce rassemblement mais bien à l’appel de 3 citoyens: Sophie Le Blanc, Charles-Eugènes Bergeron et Kevin Charron.