« Ce n’est qu’une raison pour prendre congé. Tout le monde se sent triste. Donne-toi un coup de pied au derrière et ça va passer. » Voici le type de phrase qu’il est possible d’entendre régulièrement lorsque nous sommes atteints d’une maladie mentale.
Prenons seulement la plus connue des maladies : la dépression. Elle affecte plus de 300 000 personnes uniquement au Québec. En ce nombre, 200 000 ont, à un moment ou à un autre, pensé au suicide. Autant de personnes affectés par ce fléau, sans omettre les proches, démontre l’importance de sensibiliser l’ensemble de la population. Il y existe une ribambelle de fausses conceptions qui doivent être démystifiées.
Le premier exemple me venant à l’esprit est la représentation des malades mentaux dans l’univers artistique et médiatique. Bien que cette image se soit fortement améliorée, ce n’est pas encore au point. Nous retrouvons souvent des personnes en détresse inapte à vivre convenablement en société, mais combien d’exemple avons-nous eu d’individus fonctionnels?
Aucun exemple ne me vient à l’esprit. La réalité étant qu’il est possible d’avoir un TAG (trouble d’anxiété généralisé) sans que ses collègues s’en aperçoivent. Il est possible d’être bipolaire sans exploser d’une énergie écrasante pour finir coucher au milieu du salon en larmes. Chaque personne vit sa maladie d’une façon bien unique. Ce que nous voyons sur le petit écran ne sont que les mêmes exemples stéréotypés.
En revanche, en cette semaine du 7 au 13 mai, ce n’est pas cet aspect qui nous intéresse. Il sera question de stratagèmes en quête d’une bonne santé mentale. Le Mouvement santé mentale Québec avec l’aide de ses partenaires dont l’Association canadienne pour la santé mentale – Filiale de Québec – nous présentent « Sept astuces pour se recharger ». Les voici :
« Agir, c’est prendre des risques, tirer profit de ses expériences, apprécier le bon côté des choses, s’engager socialement.
« Ressentir, c’est accueillir ses émotions et les comprendre pour mieux s’orienter.
« S’accepter. Une bonne estime de soi nous aide à reconnaitre nos forces, nos capacités, nos limites et à exprimer nos besoins.
« Se ressourcer, c’est faire place à ce qui nous fait du bien.
« Découvrir, c’est s’ouvrir à la vie.
« Choisir, c’est se sentir libre de faire des choix, de les assumer et de les reconsidérer.
« Créer des liens, c’est oser faire de nouvelles rencontres, s’entourer de relations bienveillantes, aimer. »
Ces sept devises créent le fondement de la campagne de prévention. À partir d’elles, des outils détaillés seront à la disposition de tous. L’Organisation mondiale de la santé souligne que sans santé mentale, il n’y aurait pas de santé physique. Pourtant, nous trouvons une multitude de ressources pour adopter un quotidien sain pour notre physique, maintenant nous aurons droit à l’équivalent pour le mental.
Avec des estimations faites par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avançant que la dépression suivra les maladies cardiovasculaires dans les causes de maladie et d’incapacité, il faut bien penser à adopter un mode de vie sain pour notre psyché.
Tel que Bernard Werber l’a rédigé dans son livre L’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu paru en 2000, davantage de gens consultent les professionnels de la santé mentale au fil des ans ; avec l’importance que nous donnons à cet aspect de notre corps, nous pouvons les considérer «médecins du futur ». Un peu moins de vingt ans plus tard, ce futur semble présent.
La thématique de la Semaine nationale de la santé mentale, « Agir pour donner du sens », n’est que la première étape. Commençons par agir pour qu’une suite se crée.
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