À qui notre gouvernement caquiste s’en prend-il ? Aux plus démunis, soit aux bénéficiaires du programme de Solidarité sociale, ceux qui souffrent d’une contrainte sévère à l’emploi pour raisons de santé. L’année dernière, ils survivaient avec un revenu de 1 035 $/mois ; ce montant vient d’être augmenté de 88 $. Bravo !
Sauf que… certaines personnes, qui ont besoin d’un environnement sécuritaire, doivent recourir à la RTF (Ressource de type familial) pour l’hébergement. L’année dernière, ce service coûtait 747 $/mois. Cette année, depuis le 1er janvier, surprise ! on en demande 878 $.
On donne 88 $ d’un côté. On augmente de 131 $ de l’autre. Au total, on enlève 45$ !!! Tout un cadeau pour des gens qui vivent sous le seuil de la pauvreté, et qui n’ont même pas la santé requise pour trouver des revenus d’appoint. C’est quasiment de la cruauté mentale.
Avec tout ça, il leur faut subsister avec 245$/mois. Imaginez que vous êtes psychiatrisé. Malgré tout, vous désirez faire autre chose que vous tourner les pouces. Peut-être vivre votre créativité en dessinant, tricotant, cuisinant un petit extra pour vous remettre de la médiocrité de ce qu’on vous sert, ou planifier quelques sorties (piscine, cinéma, bibliothèque, exposition, meeting AA, visiter une amie) ? Cela demande de défrayer une tablette à dessin, de la laine, un peu de bouffe, les prix d’entrées, plus l’autobus (7$ aller-retour, ou l’exorbitant 88,50$ pour le laissez-passer du mois). En restera-t-il assez pour des bottes d’hiver ?
Les finances de l’État sont problématiques, d’accord, mais je ne peux pas croire qu’on ne puisse pas s’en sortir autrement qu’en faisant des économies de bout de chandelles sur le dos des faibles et des petits. Quel fonctionnaire sans cœur et sans entrailles, quel esprit enténébré a conçu ce sinistre projet ? Quel gouvernement abject l’applique ?
On entend souvent dire : « Moi, je vote pas. Y sont tous pareils ! »
Allez savoir pourquoi…