Monsieur Duclos, en tant que président du Conseil du Trésor du Canada et député de la circonscription de Québec, il est de votre devoir d’intervenir.
Comme vous le savez, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste travaille au quotidien pour améliorer la qualité de vie des résidents et résidentes de ce quartier. Nous sommes évidemment inquiets et inquiètes des conséquences que la crise sanitaire actuelle a sur 4795 ménages locataires du quartier. Présentement, plusieurs personnes vivent des situations d’isolement, des pertes de revenus, du stress et de l’angoisse.
L’approche de la période des déménagements ne fait qu’empirer la situation déjà insoutenable. Dans le quartier, en 2016, 1755 ménages locataires payaient plus de 30% de leurs revenus pour se loyer. En octobre 2019, le taux d’inoccupation se situait à 1,4% pour le secteur du recensement « Cap-Blanc/Vieux-Québec/Saint-Jean-Baptiste ». Les crises actuelles sont anormales et insoutenables: vous vous devez d’agir.
Les gouvernements peaufinent actuellement leurs plans de relance économique. Celui d’Ottawa doit placer les besoins des ménages locataires mal-logés au cœur de ses engagements, dans le droit fil de ce que promet la Stratégie canadienne sur le logement.
Nul besoin de vous rappeler que cette stratégie est toujours dans l’impasse. Il est plus que temps de mettre fin à cette partie de ping-pong interminable entre les paliers gouvernementaux.
En tant que Président du Conseil du Trésor du Canada et député de la circonscription de Québec, il est urgent que vous interveniez pour dénouer la situation. Il est de votre devoir de vous assurer que votre gouvernement soutienne activement la réalisation de logements sociaux véritablement abordables et à l’abri de la spéculation immobilière. Cela répondrait à des besoins immédiats de sortie de crise, tout en assurant le respect du droit au logement pour toutes et tous.
De plus, le gouvernement fédéral se doit de mettre en place un fonds de dépannage, incluant des subventions, pour les ménages qui sont dans l’incapacité de payer leur loyer, tout comme il l’a fait pour les commerçantes et les commerçants. D’autant plus que de nombreux ménages locataires ne sont admissibles ni à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) ni à l’assurance-emploi. Sans cette aide directe, ils risqueraient de s’endetter davantage, voire de se retrouver à la rue.