Jeudi le 9 juillet, de 6 h à 10 h, la Ville de Québec va utiliser de l’herbicide Roundup à base glyphosate sur des plantes jugées nuisibles (dont l’herbe à puce). Il s’agit de la première phase (de quelques kilomètres) de l’aménagement du sentier des Grands-Domaines-de-Sillery partant de l’église Saint-Michel vers le Domaine Cataraqui.
La Ville de Québec va de l’avant malgré la contestation de plusieurs citoyens et citoyennes de Québec. Ces derniers se sont exprimés lors d’une consultation en téléconférence le 2 juillet dernier.
Quatre-vingt personnes y ont participé apportant des critiques les plus pertinentes. Plusieurs ont rappelé, c’est un fait connu, que le pesticide Roundup est considéré comme cancérigène et interdit dans plusieurs pays, dont l’Autriche. Au Québec, la ville de Montréal en a aussi interdit l’usage. Malgré les demandes répétées des groupes écologistes qui demandent son interdiction, cet herbicide est encore permis par les gouvernements du Canada et du Québec.
La controverse sur l’utilisation du glyphosate a atteint un point culminant dans la bataille juridique états-unienne. Le 24 juin dernier, comme on pouvait le lire dans Le Devoir : «la multinationale Bayer a annoncé un règlement de plus de 10 milliards de dollars avec des milliers de plaignants américains soutenant que l’utilisation de cet herbicide cause le cancer».
Le 5 juillet dernier, la Ville de Québec annonçait, tel qu’on l’a appris dans un reportage de Radio-Canada, qu’elle songe à interdire le glyphosate à Québec, autant dans les terrains publics que privés, mais qu’elle l’utilisera sur le site patrimonial de Sillery.
Interdire l’utilisation de ce pesticide est une question de principe et l’administration Labeaume, si elle était tant soit peu à l’écoute de la population, pourrait changer de méthode et abandonner dès maintenant son utilisation dans l’aménagement du sentier de la falaise de Sillery.
Même si la quantité de Roundup est minime dans le chantier de Sillery, comme l’assure la Ville de Québec, cette dernière invite toutefois les citoyens de ne pas s’y aventurer pendant 24 heures après le traitement. Mais les animaux et les oiseaux y seront exposés.
Comme le biologiste Michel Robert le souligne dans son mémoire déposé lors de la consultation publique sur la conservation du site patrimonial de Sillery, 214 espèces d’oiseaux ont déjà été observées sur le site, dont certains nicheurs sont en déclin. Une raison de plus pour les protéger de substance toxique.
«L’application se fera par pulvérisation localisée sur les feuilles et la tige, plant par plant, à l’aide d’un pulvérisateur manuel. Cette méthode est dite sélective puisqu’elle permet de traiter seulement les plants d’herbe à la puce, sans nuire aux autres espèces environnantes. Une seule application sera nécessaire.
Afin d’assurer votre sécurité pendant cette opération et pour les jours à venir :
Soyez assurés que la Ville de Québec est soucieuse de la qualité de vie des résidants du secteur. La Ville et l’entrepreneur en charge de l’opération veillent de près au respect des mesures de sécurité et d’atténuation édictées par le Code de gestion des pesticides du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.»
Pour plus d’information sur l’utilisation du glyphosate, les gens sont invités à appeler à la Ville de Québec au 311.
En collaboration avec Nathalie Côté
Bonjour, j’ai des voisins qui utilisent le Roundup depuis plusieurs années, et à mon insu. Un voisin en met sur mon terrain, lui-même me l’a dit. J’ai même des photos avec le produit. Plusieurs de me plantes sont mortes et en plus, cela se déverse dans le lac par un ruisseau et la pente de la montagne. Mon voisin veut tuer la « Renoué du Japon », mais il se Fout du voisinage.