On sait tous que le nickel est associé à des risques de cancer, notamment le cancer du poumon. On peut même apprendre, par Google, que le taux de survie du cancer du poumon sur cinq ans est faible, soit 22%. Pourtant, la norme de nickel dans l’air pourrait être plus élevée bientôt, permettant ainsi à des entreprises des rejets dans l’air plus importants.
J’avoue que je ne comprends pas cette décision. Je suis une personne touchée par le cancer, pas du poumon mais de l’intestin, j’ai dû subir, en 2020, six mois de chimiothérapie, et j’ai encore des effets secondaires de la chimiothérapie, soit de la neuropathie périphérique qui affecteront, à vie, mon sens de l’équilibre. La chimiothérapie a été une expérience très pénible à vivre pour moi, j’ai eu l’impression d’avoir à dire adieu à ces six mois de ma vie et ça m’a pris plus de six mois d’entraînement pour avoir l’impression de retrouver une autonomie minimale. C’est donc une expérience que je ne souhaite à personne.
Les citoyens et les citoyennes vivant dans Limoilou, un quartier déjà très affecté par la pollution, devront, si cette norme entre en vigueur, accepter des risques plus élevés de cancer ou déménager ailleurs dans l’agglomération. Cela n’est évident pour personne de se déraciner ailleurs. Dans une période où la santé est devenue le critère primordial de décision, comment comprendre cette hausse de la norme nickel?
Les problèmes liés au cancer sont loin d’être négligeables, les soins aux cancéreux sont coûteux, non seulement à l’hôpital, mais aussi pour les traitements subséquents. La personne concernée est affectée non seulement dans son corps, mais aussi dans son moral, ses proches le sont également, le cancer fait peur à tous et ça se comprend. Il devrait y avoir de l’aide psychologique pour toutes ces personnes si l’on souhaite, comme société les « réchapper ».