Les CSF (Centres de Santé Familiale) pourraient être la meilleure solution au besoin d’innovation tant réclamé, aussi bien par la population que par le gouvernement, dans le système de santé du Québec.

Pourtant, nos gouvernements successifs, au moins depuis la réforme Couillard en 2015, adoptent sans débat des mesures de transfert de notre première ligne vers des cliniques privées, comme si un modèle d’affaires basé avant tout sur la recherche du profit pouvait résoudre à lui seul le problème de la santé.

Au contraire, Anne Plourde, chercheuse à l’Institut de Recherche et d’Informations Socio-économiques (IRIS), a récemment démontré dans une étude parue dans Le Devoir que les GMF (Groupes de Médecine Familiale), créés en 2002 pour remplacer les CLSC, ont fait la preuve de leur incapacité à remplir les fonctions attendues d’une première ligne efficace.

Néanmoins, les GMF reçoivent de l’État des millions de dollars de nos taxes et impôts chaque année, sans offrir une meilleure accessibilité aux soins promise à la population. Et pourquoi le feraient-ils ? Après tout, les entrepreneurs suivent une logique marchande – profit oblige – qui ne place qu’accessoirement le client au premier plan. Il n’est donc pas étonnant de voir une telle pratique de la médecine privée se tourner vers la prescription excessive de médicaments, de moins en moins orientée vers la prévention mais plutôt vers ce qui rapporte en termes monétaires, sans égard à la dimension humaine et sociale des patients.

Le réseau des coopératives à la rescousse de notre première ligne

Et s’il existait un modèle qui pourrait réellement redresser notre système de santé sans perte inutile, sans allouer de plus en plus de ressources de notre budget annuel de 50 milliards de dollars à des sous-traitants qui s’occupent surtout de leurs affaires et non du bien-être des gens ? Un modèle qui annulerait les réformes coûteuses et bidons, en particulier celle du ministre Dubé mise en avant dans son projet de loi 15, qui prévoit inutilement de restructurer l’administration des établissements de santé en intégrant des instances encore plus centralisées, s’inspirant du modèle tayloriste observé dans les usines de Ford en 1910, sous prétexte d’une recherche de plus d’« efficacité » ?

Et s’il existait un système qui réunirait les forces des deux modèles, public et privé, mais qui resterait démocratique tout en étant efficace et dynamique ? Eh bien oui, et je l’ai nommé la coopérative.

« Le temps est venu de reprendre le contrôle de notre système de santé » : tel est le titre d’un ouvrage signé par un auteur se faisant appeler « Un Québécois en colère » et qui, pour diverses raisons, a choisi de garder l’anonymat tout en nous faisant parvenir son texte phare sur un projet alternatif de réseau de la santé.

C’est du rêve, tout cela ? Pas selon l’auteur, ni selon nous, à condition que huit millions de Québécois se rassemblent autour d’un tel projet, auquel cas aucun gouvernement, ordre professionnel ou association syndicale ne pourra résister à la force politique qui sera ainsi créée…

De toute façon, c’est à vous de juger. Procurez-vous votre exemplaire numérique de cet ouvrage révolutionnaire dans lequel est détaillée la marche à suivre réaliste pour voir naître dès maintenant des coopératives en santé : csf-qc@protonmail.com. En marche, Québec!