Plus de 400 personnes ont marché à Québec pour souligner la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses, ce 1er mai. Une foule de syndicats étaient présents en plus des citoyens et des groupes communautaires venus dénoncer les inégalités sociales et le salaire minimum dorénavant à 15,75$ de l’heure. Toujours insuffisant pour vivre décemment. La multiplication des luttes syndicales et le beau temps ont favorisé la mobilisation.
Les grévistes des bibliothèques de Québec, sans contrat de travail depuis décembre 2022, ont marché dans les rues de la Basse-Ville, invitant la population à lui donner son appui, en envoyant des lettres à la Ville de Québec en allant sur le site de TUAC. La procédure très simple est super efficace : en quelques minutes, une lettre est envoyée à Bruno Marchand, à la conseillère responsable de la culture, à la responsable des relations de travail, aux chefs des oppositions ainsi qu’à la présidente de l’Institut canadien de Québec qui gère les bibliothèques.
La FIQ dénonce « Biron incorporé »
Plusieurs syndicalistes ont pris la parole au terme de la manifestation. L’infirmière et militante de la FIQ, Marie-Ève Lingard a rappelé que si Legault a affirmé avoir «le courage » de déplacer les infirmières là où il en a besoin, elles (les infirmières), ont le courage de se lever chaque matin. Elle a soutenu que la FIQ allait continuer à se battre et que « la santé n’est pas à vendre », égratignant au passage la nouvelle directrice de Santé Québec, qu’elle a pertinemment baptisé « Biron incorporé ».
Le syndicaliste de la CSN François Proulx Duperré a dénoncé la gouvernance du premier ministre Legault en affirmant: «L‘état est violent envers les vulnérables et les pauvres. Diriger ce n’est pas juste pour le 1% des plus riches, pour les entreprises. C’est pour tout le monde! »
Les luttes de Saint-Georges de Beauce à Charlesbourg
Des représentants de la CSN ont manifesté leur solidarité avec la lutte des employé.e.s municipaux de Saint-Georges de Beauce actuellement en grève, et avec la lutte du syndicat des employé.es de la SAQ. Ils ont également précisé qu’une entente est finalement survenue entre l’employeur et les travailleurs et travailleuses du Club Entrepôt de Québec en lock-out depuis une dizaine de mois, soulignant que leur lutte a mené à des améliorations significatives de leurs conditions de travail.