habitantes
lumineuses de villages creux
on avance ébouriffées dans nos nuances
une lourdeur dans les bras
vigoureuses même sur une pente descendante
même empêtrées dans nos délicatesses
on apprend à se déplacer
yeux fermés au-dessus des barrières
à poser le pied sans hésitation
sur du fragile du mouvant
être légères pour ne pas couler à pic
dans la dernière ligne droite
longeant les feuillages fauves
on décroche les boules et les guirlandes
dépine débranche se déhanche
on rentre dans le décor
avec toutes nos courbes
écaillées à froid
aux limites des jours
à toutes nuits chantantes
nos embrasements
resplendissent
Extraits de Habitantes par Anick Arsenault,
Éditions de l’Écrou